Pièce unique.
Très libre interprétation d’une épée du Type XVII que l’on peut voir au Metropolitan Museum de New-York.
À la demande du client, la lame est réalisée en acier à lecture damassée (250 couches environ afin que l'on puisse bien voir la
structure composite).
Cette lame est forgée à l’aide de deux aciers corroyés artisanaux de bas-fourneau: un acier fortement carburé (de couleur foncée)
et un acier phosphoreux (peu carburé, de couleur claire).
Historiquement, sur les lames de ces périodes on ne révèle pas la structure de l'acier.
Le métal est simplement poli. Commande spéciale oblige ici!
C'est plus une épée de collection qu'une épée de reconstitution historique.
Il m'est toutefois possible de reproduire ce modèle sur des bases historiques (sans acier damassé ni gravures).
Il s’agit d’un vrai défi technique ici pour moi, car l’acier phosphoreux (même peu carburé comme ici) est très difficile à forger:
il a tendance à s’effondrer comme du sucre sous le marteau lorsque les paliers de chauffe ne sont pas respectés, mais reste très dur et rigide une fois froid, ce qui est très
bon.
Ce type de réalisation me permet d'approfondir la question du fer phosphoreux présent dans les lames antiques non-trempées
(comme sur quelques lames médiévales tardives de qualité "médiocre"), et les lames en chevrons damassées (torsades) que l'on trouve sur les langsaxes et autres spathas.
Dès l'Antiquité, le fer au phosphore (en raison de ses dureté/rigidité naturelles) est utilisé avec du fer classique plus tendre
pour forger les lames d'épées, tranchants d'outils, etc...
À des époques où la trempe n'est pas encore entièrement maîtrisée et pratiquée sur les lames longues. Sur les lames damassées,
comme il est plus claire, il va permettre de produire un meilleur contraste.
Après trempe ici, la lame de section hexagonale ainsi obtenue possède une bonne flexibilité et une dureté honorable aux tranchants
(environ 50Hrc ce qui est suffisamment dur pour éplucher un morceau de fer.
Les gravures visibles sur la lame recto/verso sont des caractères berbères. Il s’agit d’une phrase: « L’essence de l’âme ne
reflète que ce qu’elle contient».
La garde courbée est forgée en fer corroyé artisanal également.
Le feuilletage n'est pas très poussé afin de garder une structure un peu hétérogène.
La fusée est en chêne ancien recouvert de cuir artisanal de veau (d'Alsace).
Le pommeau est forgé sur une base sphérique octogonale.
Il est légèrement oblongue sur sa hauteur. Il est forgé en fer corroyé artisanal faiblement feuilleté lui aussi.
Sur chaque face de ce pommeau, on peut peut observer des symboles berbères, représentant des animaux, des végétaux, des objets:
taureau (représenté deux fois), scorpion, araignée, arbre, marteau, ancre, hache.
Les gravures sont réalisées à l’échoppe et au burin.
La lame, la garde et le pommeau sont entièrement forgés.
L’ensemble est poli à la main.
Quelques caractéristiques:
Longueur totale: 124,5 cm
Longueur de la lame: 98 cm
Largeur de la lame: 3,7 cm
Longueur de la fusée: 21 cm
Point d'équilibre: 8 cm
Poids: environ 1450 grammes